Site icon Billet de France

14 juin 1800 : la contre-attaque française de Marengo

La bataille de Marengo par Louis-François Lejeune.

La bataille de Marengo par Louis-François Lejeune.

Le 14 juin 1800, Napoléon Bonaparte remporte la bataille de Marengo. Presque perdue, la bataille prend un tournant décisif lors de l’arrivée du général Desaix sur le champ de bataille.

 

Peu de temps avant le coup d’Etat de Brumaire, la situation extérieure de la France s’était améliorée. Les armées françaises avaient repris l’offensive et remporté d’importantes batailles comme celle de Zurich par le général Masséna. Contrairement à la Russie, l’Angleterre et l’Autriche restent décidées à lutter contre la révolution, malgré les offres de paix de Paris envers Vienne.

Bonaparte lève une armée pour attaquer les Autrichiens en Italie avec au total 31 000 hommes, 6 000 chevaux et 40 canons. Devenu Premier Consul, il souhaite au travers de cette bataille prouver sa légitimité et sa supériorité envers les autres puissances européennes. C’est la deuxième campagne d’Italie. Il passe par le col du Grand-Saint-Bernard, encore enneigé à cette époque de l’année, créant un effet de surprise sur les troupes ennemies. Cet épisode est illustré par le célèbre tableau de l’artiste Jacques-Louis David : Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard. Très étirées, les troupes françaises ne sont composées que de 22 000 hommes et 15 canons au début de la bataille pour 30 000 Impériaux et 100 canons.

 

La bataille

Le 9 juin a lieu la bataille de Montebello. Le général Lannes arrête une partie de l’armée impériale d’Autriche qui se replie. Mais quelques jours plus tard les deux armées se rencontrent à nouveau, près de la forteresse d’Alexandrie, à Marengo dans le piémont italien.

Le 14 juin à 8h la bataille éclate. Les Autrichiens attaquent sur les flancs et l’armée de Bonaparte se retrouve rapidement débordée. Malgré la situation, le général Lannes parvient à repousser l’ennemie sur les flancs. Les Autrichiens sont toujours plus nombreux et repoussent les Français jusqu’à la garde consulaire, garde personnelle de Napoléon qui est envoyée combattre pour combler le manque d’hommes.

 

La contre-attaque française

Les Français sont en très mauvaise posture et se replient face au feu de l’artillerie ennemie depuis maintenant plusieurs heures. Les troupes du général Desaix appelées par Bonaparte en renfort ne sont toujours pas là. À environ 13h, le général Mélas se retire afin d’officialiser sa victoire auprès de Vienne. Alors que tout semblait perdu pour la France, Desaix surgit sur le champ de bataille avec 9 000 hommes.

L’assaut est lancé. Avec sa division, Desaix se jette face à l’ennemie. Il est tué d’une balle en plein torse. Ses troupes parviennent à briser la première ligne autrichienne et anéantissent tout sur leurs passages. Ils parviennent à capturer le général Zach alors en charge de l’armée suite à la retraite du général Mélas ainsi que 2 000 de ses hommes.

Cette victoire a permis, quelques mois plus tard, d’obtenir la paix de Lunéville laquelle mit fin à la guerre avec l’Autriche.

 


Vous avez apprécié l’article ? Aidez-nous en adhérant ou en faisant un don !

Quitter la version mobile