Plafond de la section égyptienne du Louvre. Image d'illustration. ©Neil Howard / Flickr

Le 26 mai dernier, Emmanuel Macron a nommé à la présidence du Louvre la conservatrice et historienne de l’art Laurence des Cars. Fille du journaliste et écrivain Jean des Cars, elle sera le 1er septembre 2021 la première femme à occuper cette fonction depuis la fondation du musée en 1793. Après avoir occupé la fonction de présidente du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie, Laurence des Cars ambitionne déjà d’ouvrir un nouveau département au sein de l’institution qui sera dédié à Byzance et aux chrétiens d’Orient.

 

En 2010, le président de la République, Nicolas Sarkozy, avait proposé d’inaugurer au sein du musée du Louvre un nouveau département consacré aux « arts des chrétiens d’Orient, des empires byzantins et slaves ». Ce tout nouveau département aurait été dès lors le neuvième du plus grand musée du monde et se serait joint aux départements de « Peintures », d’« Antiquités égyptiennes », d’« Antiquités grecques, étrusques et romaines », d’« Antiquités orientales », de « Sculptures », d’« Objets d’art », d’« Arts de l’Islam » et d’« Arts graphiques ». Malheureusement le président du musée du Louvre à cette époque, Jean-Luc Martinez, avait abandonné le projet.

 

Une réappropriation des collections

La fondation du nouveau département voulu par Laurence des Cars, et qui sera consacré à « Byzance et aux chrétiens d’Orient », va permettre au Louvre d’exposer de nombreuses œuvres jusqu’alors encore endormies dans les réserves du somptueux palais. Raphaelle Ziadé, responsable du département byzantin du Petit Palais, affirma en effet dans un entretien au journal La Croix que « le Louvre possède des pièces remarquables, depuis les mosaïques paléochrétiennes jusqu’aux objets d’art et manuscrits produits à Constantinople, puis à l’époque médiévale en Syrie, en Égypte, sans oublier les icônes ». Mais si de nouveaux objets feront leur apparition dans les galeries du musée, de nombreux autres, déjà présents dans divers départements, seront installés dans les nouvelles salles afin de rendre plus cohérente la muséographie des collections.

 

Une source de partenariats internationaux

Plus qu’un simple projet d’exposition, la création d’un nouveau département au Louvre permet de nouer et d’entretenir de nombreux partenariats avec les musées et les institutions culturelles et archéologiques des pays concernés. Ainsi, l’exposition d’œuvres de Byzance et liées aux chrétiens d’Orient permettra au personnel du Louvre d’approfondir les liens d’entraide avec, entre autres, la Grèce, la Turquie, l’Égypte, la Syrie, l’Irak, Israël … Les connaissances sur les civilisations anciennes seront ainsi partagées plus facilement entre les différents chercheurs et des coopérations permettant la préservation de ce patrimoine mis en danger par la guerre et l’islamisme ambiant seront démultipliées. Bien plus qu’une ambition nationale, c’est bien un rayonnement international qui naîtra de ce fabuleux projet qui devrait voir le jour dans la décennie à venir. Il nous tarde déjà d’en voir le résultat !

« Donnez-moi un musée et je le remplirai ». Pablo Picasso

 


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