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Rambuteau : le préfet bâtisseur oublié de Paris

Le comte de Rambuteau, préfet de la Seine, modernisera Paris pendant 12 ans.

Le préfet Rambuteau est une personnalité politique de la première moitié du XIXe siècle. En tant que préfet de la Seine sous Louis-Philippe Ier, il modernise en profondeur Paris.

 

Qui imaginerait Paris sans ses Champs-Elysées ? Pourtant, l’homme à l’initiative de la percée de la « plus belle avenue du monde » est bien moins connu : le comte de Rambuteau, préfet de la Seine.

Né le 9 novembre 1781, Claude-Philibert Barthelot de Rambuteau est issu d’une famille de militaires du sud de la France. Il grandit au château de Champgrenon (Saône-et-Loire).

 

Premier Empire

Rambuteau commence sa carrière en tant que haut-fonctionnaire sous le Premier Empire. D’abord tenté par la prestigieuse école polytechnique toute fraîchement crée, il y renonce suite au décès de sa mère. Il est nommé chambellan de Napoléon Ier en 1809 puis Comte d’Empire l’année suivante. En 1811, il remplit une mission en Westphalie et devient préfet du département Simplon en 1813. Dans le cadre de ses missions, il prend en charge la retraite de l’armée d’Italie. L’année suivante, il est préfet de la Loire. Il est maintenu à son poste lors de la Première Restauration.

Lors du retour de l’Empereur en 1815, les Cent-Jours, il est préfet à Montauban. Destitué de sa charge lors de la Restauration, il retourne sur ses terres et fait reconstruire son château de Rambuteau. Après 12 ans sans charge administrative, il est élu député de Saône-et-Loire en 1827 et réélu en 1830. Ses idées plutôt libérales le font pencher pour une monarchie moins conservatrice. Il participe ainsi à l’instauration de la monarchie de Juillet en France.

 

Préfet de la Seine

En 1831, il est de nouveau élu député. Le nouveau monarque Louis-Philippe Ier le nomme deux ans plus tard, en 1833, préfet de la Seine. Durant ses 12 années à la tête de la préfecture, le Comte de Rambuteau mène une politique de transformation de Paris. L’épidémie de choléra dans la capitale l’année précédant sa nomination a été une véritable prise de conscience pour mettre en place une politique hygiéniste. Les rues étroites et insalubres sont nettoyées et la percée de nouvelles artères plus larges est entamée. Remaniement des égouts, plantation d’arbres, généralisation de l’éclairage au gaz, développement du service des eaux et amélioration du service hospitalier parisien font partie des nombreux projets que Rambuteau met en place.

D’autres projets voient également le jour. L’Arc de Triomphe et l’église de la Madeleine sont achevés tandis que d’autres églises comme la Sainte-Chapelle et Saint-Germain-l’Auxerrois sont restaurées. Rambuteau organise également la percée de la célèbre avenue des Champs Élysées. Les travaux qu’il mena, sans augmenter les impôts, sont aujourd’hui parmi les lieux les plus populaires de Paris.

Révoqué en 1848, il se retire sur les terres de son domaine, pour lequel il travaille avec énergie afin d’en remettre sur pied les comptes, déficitaires. Le Comte de Rambuteau décède le 11 avril 1869 à Charnay-Lès-Mâcon. Il est souvent considéré comme étant le Haussmann du gouvernement du roi Louis-Philippe.

 


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