Au 31 décembre 2020, la France disposait du 4ème parc éolien européen derrière l'Allemagne, l'Espagne et la Royaume-Uni. ©TeeFarm/Pixabay

Après une bataille acharnée pour la préservation du patrimoine, Stéphane Bern est parti en croisade contre les éoliennes. Qualifiant l’implantation toujours plus massive des éoliennes dans le paysage français de véritable crime d’ « écocide », il met face à ses responsabilités le ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Désignées comme une « négation de l’écologie » par l’animateur de Secret d’Histoire, les éoliennes ont un impact non négligeable sur notre milieu de vie.

 

Commençons par le commencement. Le fonctionnement d’une éolienne est simple. Un vent, d’au minimum 15 km/h, met en marche le rotor de l’éolienne. Ensuite, les pales tournent et la rotation produite engendre de l’énergie électrique via un alternateur. Cette énergie est par la suite acheminée par l’intermédiaire de câbles contenus dans les sols ou sous les eaux et allant jusqu’à un poste de transformation redistribuant l’électricité chez les particuliers. Il est intéressant de savoir toutefois qu’au-dessus de 90 km/h, les éoliennes ne sont plus en état de fonctionnement par mesure de sécurité, les vents étant trop forts.

 

La construction

Conçues pour avoir une durée de vie d’une trentaine d’années maximum, les éoliennes sont construites avec des éléments pouvant être recyclés à 95 %. Mais pour recycler ces éléments constitutifs, encore faut-il avoir les usines pour le faire. Ce qui en l’état actuel des choses n’est absolument pas le cas. Nous pouvons ajouter à cela le problème des « terres rares ». Ces « terres rares » sont une appellation générique pour 17 matériaux présents dans le tableau périodique des éléments de Mendeleiev dont l’extraction pose problème. Elles sont disponibles en quantité limitée et leur extraction, ayant lieu en partie en Chine dans la profondeur de ses sols, est difficile et se révèle très polluante. Si ces terres rares sont relativement peu utilisées à l’heure actuelle, une multiplication de leur utilisation va certainement se produire, ces dernières étant nécessaires à la construction des éoliennes offshore (en mer). Selon le physicien Jacques Treiner cité dans une proposition de loi en septembre 2019 à l’Assemblée nationale, « Pour une même puissance produite, il faut cinq fois plus de matériaux avec l’éolien, par rapport au nucléaire » ce qui n’est pas négligeable.

 

Le transport et l’implantation

La pollution peut avoir lieu aussi dans le transport ! D’une part, il est nécessaire d’utiliser des poids lourds afin d’acheminer les éoliennes sur les lieux d’installation desdites éoliennes, ceux-ci engagent une pollution « ordinaire » due aux véhicules que nous connaissons. A cela nous pouvons ajouter que l’implantation de champs d’éoliennes nécessite bien souvent un déboisement massif du lieu d’implantation, que cela soit pour acheminer les éoliennes ou pour installer ces dernières et les moyens de transport de l’électricité qu’elles nécessitent (câbles, postes de transformation…).

Enfin, pour ce qui est de l’implantation des éoliennes, celle-ci nécessite pour les ouvriers de couler une dalle de béton d’au moins 1 000 tonnes afin de sceller une seule et unique éolienne dans le sol. Ces monstres aux 40 tonnes d’acier et aux 600 kilos de cuivre peuvent désormais se mettre à battre des ailes.

 

Les éoliennes en action

Les éoliennes en action posent de nombreux problèmes que nous étudierons comme suit : des problèmes de production, des problèmes écologiques, des problèmes sonores et pour terminer des problèmes esthétiques.

Au niveau de la production, celle-ci se révèle incertaine. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), remarque qu’une éolienne en l’espace d’une année « a produit autant d’électricité que si elle avait tourné 20 à 25% du temps à capacité maximale ». En effet, lorsqu’il y a trop de vent, les pales ne tournent pas, lorsqu’il y en a trop peu, elles ne tournent pas plus. Ainsi d’autres sources énergétiques doivent prendre le relai des éoliennes sous peine de subir des coupures généralisées comme c’est déjà le cas dans certains pays. Et la source majeure qui sert de palliatif à ces aléas, c’est l’énergie thermique (charbon) démultipliant par conséquent les gaz à effet de serre !

Au niveau de la biodiversité, les éoliennes détruisent d’une part les lieux de nidation et de vie des oiseaux, mammifères terrestres ainsi que les espèces marines. D’autre part, les éoliennes sont la cause d’un grand nombre de morts chez ces mêmes populations animales comme en témoigne la Ligue de protection des oiseaux (LPO) qui estime qu’une unique éolienne peut tuer en moyenne jusqu’à 18 oiseaux par an. Et ce, sans compter les chauves-souris, nécessaire pour la pollinisation, qui percutent bien souvent ces géants d’acier. L’organisation Bird Life, présente sur l’île de Man (Mer d’Irlande), a d’ailleurs remarqué que l’installation d’éoliennes sur l’île a fait disparaître 50 % à 75 % des espèces d’oiseaux. Il est aussi à noter que les éoliennes offshore émettent des infrasons brouillant le sonar des cétacés, entraînant par la suite leur échouage sur nos plages.

Au niveau du son, à 500 mètres, les éoliennes produisent « seulement » un son de 35 décibels. Soit bien moins que le bruit dans un salon tranquille selon les associations écologistes partenaires des lobbys éoliens. Certes, c’est faible, mais c’est oublier que « Quand, dans une conversation, deux personnes parlent en même temps plutôt qu’une seule, on ne double pas le nombre de décibels et pourtant cela s’entend nettement. » comme l’affirme l’expert en acoustique Jérémy Schild. De, plus selon des études de la NASA, les éoliennes émettraient des infrasons ayant un impact sur la santé humaine sur le long terme. Le syndrome éolien engendrerait des insomnies, des maux de tête, des nausées, des pertes d’équilibre, des acouphènes et dans le pire des cas, des cancers.

Enfin, au niveau esthétique, les éoliennes détruisent les paysages de France et ses perspectives sur les monuments historiques. La pratique de la pêche est, elle, mise en danger par les changements des lieux de vie des espèces marines engendrés par les éoliennes offshore. Et dans les deux cas, le tourisme s’en trouve impacté, a fortiori dans un pays dont l’attractivité est basée depuis des décennies quasi-exclusivement sur son art de vivre si particulier.

 

La destruction

Pour ce qui est de la destruction, comme nous l’avons dit, il est nécessaire de développer une filière de recyclage qui n’existe pas. Il faut aussi considérer le problème immense qu’est celui des pales. Composées de matériaux difficilement recyclables comme la fibre de verre et de carbone, les résines de polyester et d’époxy, les pales d’éoliennes ne sont bien souvent pas détruites. C’est ce que nous avons pu observer aux États-Unis dans l’État du Wyoming, au travers de photographies impressionnantes. Ces colosses d’acier y sont enterrés six pieds sous terre au mépris de l’impact écologique généré. En Europe, la pratique semble interdite, mais l’alternative est peut-être pire. Les pales sont brûlées afin de servir de combustible dans les cimenteries. Aux Pays-Bas, celles-ci sont transformées par des architectes en tunnels et toboggans pour les enfants. D’une laideur extrême, ces cimetières stylisés d’acier possèdent le seul mérite de polluer moins que les deux méthodes précédentes.

 

Bilan

En somme les éoliennes sont des machines à polluer de leur construction à leur destruction et ce malgré la volonté des fabricants d’en faire l’énergie la plus propre sur le marché. En plus de détruire nos paysages et nos vies au travers du syndrome éolien, elles interfèrent dans l’existence des espèces animales quand elles n’y mettent pas un terme. Un bilan écologique désastreux pour un bilan économique inexistant. Pour remplacer la centrale nucléaire de Fessenheim il faudrait que 3 000 nouvelles éoliennes soient installées ! Et quand on sait que d’ici quelques années pas moins de 1 500 éoliennes arrivent en fin de vie, l’on remarque que l’objectif, s’il n’est pas enviable, semble difficilement atteignable. Un autre vice caché aura de quoi créer le débat, le prix de l’éolien. En effet, celui-ci se révélera deux fois plus cher que le nucléaire pour le particulier (passant de 32€ pour l’énergie nucléaire à minimum 60€ pour l’éolien par mégawatt/heure) ! Promouvoir l’éolien c’est aussi et enfin enrichir de puissants lobbys, souvent étrangers, au mépris de la souveraineté énergétique française qui pouvait se peut se targuer d’être une puissance nucléaire majeure, indépendante et viable.

« En tant qu’écologiste convaincu, j’ai été antinucléaire très longtemps, mais je le suis un peu moins maintenant (…) Il ne pourra malheureusement pas y avoir de transition énergétique durable sans le nucléaire ». Yann Arthus-Bertrand

 


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