Neuralink : la start-up d’Elon Musk qui souhaite connecter votre smartphone à votre cerveau

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Le fondateur de Neuralink, Elon Musk, lors d'une présentation des projets de sa société en août 2020. ©Steve Jurvetson / Flickr

En moins de 30 ans, la technologie s’est rendue indispensable. Elle s’est glissée dans la poche de plus de deux milliards de personnes avec les smartphones. Ces téléphones ultra connectés collectent chaque jour des millions d’informations personnelles au service de la science, de la technologie et de quelques entreprises.

 

De « l’animal-machine » à « l’Homme-machine »

Les prémices de cette technologie remontent au XVIIème siècle. Le célèbre mathématicien René Descartes établit la théorie de « l’animal-machine ». Cette théorie pense l’animal comme une machine améliorée dépourvue d’âme et de raison. Vivement critiquée, cette théorie est reprise au XVIIIème par le médecin et philosophe Julien Offray de La Mettrie. Ce dernier élabore la théorie de « l’Homme machine » en 1747.

Relevant presque de la science-fiction, cette théorie commence à se concrétiser deux siècles plus tard. En 1950, c’est le retour du fantasme de « l’Homme-machine ». Des chercheurs tentent d’intégrer des algorithmes dans une machine pour la rendre intelligente et autonome.

 

« Agissez comme s’il était impossible d’échouer » – Winston Churchill 

En 1967, Shakey le robot, premier robot intelligent, est présenté par l’entreprise américaine SRI International avec le soutien de de l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense (DARPA). C’est un grand robot maladroit composé d’une antenne radio, d’une caméra de télévision, de sonars et de processeurs embarqués.

En 2020, certains robots intelligents ne mesurent plus que quelques millimètres et sont extrêmement autonomes. Après les voitures autonomes (Tesla), et les fusées réutilisables (SpaceX), le chef d’entreprise Elon Musk poursuit d’ailleurs la concrétisation de ses projets les plus improbables grâce à l’intelligence artificielle. Il souhaite à présent utiliser l’intelligence artificielle pour le cerveau humain.

 

Neuralink : des implants pour rendre l’Homme plus intelligent

En 2016, Elon Musk a créé la start-up Neuralink pour poursuivre ses folles ambitions : guérir et réparer le cerveau. Selon lui, chaque individu est confronté à un problème neurologique au cours de sa vie : dépression, Alzheimer, addictions ou autres pathologies. Il souhaite, à terme, augmenter les capacités cognitives de l’Homme. Ainsi, ce projet d’implant concerne chacun d’entre nous.

Cet implant est une micro-puce de 23 mm de largeur et 8 mm d’épaisseur.  Il s’insère dans le cerveau en une heure et sans anesthésie générale. Chaque micro-puce a une portée suffisante pour se connecter en Bluetooth à un smartphone. Dans un premier temps, le coût d’un implant sera élevé. Rapidement, il ne devrait coûter que quelques centaines de dollars, chirurgie inclue.

Fin août, la société Neuralink a présenté son implant Link V0-9 grâce à trois cochons : Joyce, Dorothy et Gertrude. Il a choisi des truies car elles sont anatomiquement, physiologiquement et biologiquement cousines de l’Homme. Lors de cette démonstration, Elon Musk a voulu prouver que les implants étaient sans danger pour l’Homme.

 

Le début des essais cyborg humain prévu en… 2021

Cette démonstration est un succès pour le patron de Neuralink qui prévoit d’initier les essais cliniques sur des êtres humains dès 2021. Le premier implant utilisé sur l’homme veillera à traiter la paralysie. Dans ce cadre médical, la société a obtenu l’accord de l’administration américaine de l’alimentation et des médicaments (« Food and Drug Administration ») pour approfondir ses recherches.

La sécurité des implants pour l’Homme est une priorité absolue pour les scientifiques travaillant sur ce projet. En effet, l’entreprise Neuralink se dit soucieuse de la protection des données sensibles et de l’éthique.

 

Quelques interrogations…

À la suite de cette démonstration, quelques scientifiques et journalistes se sont interrogés sur l’éthique de ce projet. La plus grande inquiétude n’est pas tant l’implant médical mais l’objectif final qui serait d’utiliser cette technologie pour lire et écrire ses souvenirs. Ce qui induit la possibilité de modifier les fonctions cérébrales ou pire encore, de pirater des cerveaux.

La technologie reste encore très perfectible. Cependant, la détermination d’Elon Musk semble inébranlable.

 

Démonstration de Neuralink par Elon Musk :

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