Depuis 2 ans, notre planète vie au rythme du coronavirus et des décisions de nos dirigeants politiques. ©Jeyaratnam Caniceus / Flickr

Le Covid-19 a posé ses bagages en France et partout ailleurs depuis maintenant deux ans. Un occupant des plus impolis qui a pris ses aises. A l’occupé, consigne fut donnée de ne pas accueillir à domicile l’envahisseur. A première vue, une règle simple et rationnelle… qui tout à coup devint contraintes, lesquelles dictèrent nos habitudes. Un virus s’installe et la lucidité quitte un pays. Suivre un mois de crise française en période automnale nous suffit à relever l’anormal.

 

En ces temps de fêtes et de joie, nous devions éviter « les moments de convivialités », « lever le pied » sur les échanges sociaux. Ce fut à nouveau un Noël sans l’esprit, sous la contrainte et dans la peur. Devant tant d’irrationalité, l’animal raisonnable se questionne et perd confiance. Le 26 novembre 2021 la course à la troisième dose était lancée pour tous les plus de 18 ans. Le 15 décembre nos retraités gagnent leur liberté sous réserve d’une nouvelle dose. Le 15 janvier ce sera au tour de leurs cadets. La campagne sera-t-elle aussi vive que les deux précédentes ? Pendant que notre ministre de la Santé cherche « l ’exploit », en visant les 20 millions de revaccinés fin décembre, un peuple se questionne. Dans l’interminable conjugaison des contraintes, les désaccords stridents poussent à la migraine. Les doutes planent sur l’efficacité des mesures. La négligence de certaines et le zèle porté sur d’autres, plus futiles, entérinent la franchise de nos gouvernants. Une certitude fait son chemin et se pose en pilier : le taux incidence du virus de la déraison est supérieur à tous les autres et les comorbidités associées sont dangereuses pour nos libertés.

 

A chaque jour suffit sa peine

Le calendrier de l’Avent des mesures gouvernementales nous a réservé plusieurs surprises cette année. Les gâteries des premiers jours avaient semblent-elles, enfreint le péché de gourmandise. Dans sa bienveillance indéniable, le gouvernement se devait de sévir. Et pour cause : en ce 6 décembre, Saint-Nicolas a quitté sa robe, sa mitre, son manteau et sa barbe. Le saint s’est effacé et Père fouettard a pris la parole devant le peuple ; sur un air acariâtre, il sermonna ses 67 millions de petits. Bien loin des mélodies Rhénanes, nous avons écouté ses fariboles stridentes aux refrains sirupeux d’un mauvais titre de radio. Dans un souci de réalisme, il fit appel aux mêmes pénitences. Muselage de nos enfants dans nos cours, nos classes, nos écoles. Ouverture à la grande aventure vaccinale pour les 5 à 11 ans, « sur base de volontariat ». Nous ne manquerons pas de saluer les compliments fait à nos jeunes chérubins en matière de discernement dans le domaine de la santé. A nouveau, le monde de la nuit s’endort le premier au 6 décembre, l’hibernation durera au moins quatre semaines. Nos bureaux redeviendront-ils nos salons, nos chambres, nos cuisines ou nos balcons ? Les interrogations restent et l’idée d’un retour à la promiscuité fait son chemin. La voix de l’hypocrisie se met à nouveau à envahir nos radios, nos postes télévisés, nos ordinateurs, nos échanges, nos pensées. Cette voix qui vous rend coupable de tout par son dédouanement. Cette voix qui vous exhorte à suivre un protocole sous peine de réprimandes. Une voix qui vous hante, une voix qui nous hante, mais ne l’oublions pas : c’est pour notre bien !

 

Tonnerre de Brest à l’horizon !

Alors jusqu’où irons-nous ? La limite s’évapore comme une rosée matinale. Le rayonnement de l’Etat ne cesse d’embrasser toutes nos libertés. Il s’immisce partout et pour tout sans raisons fondées. Tentant chaque fois de justifier les dols qu’il nous inflige dans un rôle de bienfaiteur. Le machiavélisme de cette crise réside dans cette double contrainte que l’Etat fait peser sur chaque homme. Clamant d’un côté le respect de la préférence personnelle tout en instaurant un climat de peur immesurable. Mais n’oublions pas les enseignements du machiavélisme, « celui qui contrôle la peur des gens devient le maitre de leurs âmes ». Derrière l’image paternaliste et bienveillante d’un Etat soucieux de notre santé physique, se cachent des méthodes critiquables en matière de Santé publique.

 

Un peuple qui oublie sa jeunesse se condamne à mourir

La psychologue Marie-Estelle Dupont se porte garante du relais de la voix criarde d’une jeunesse à l’agonie. Elle enchaine les prises de paroles dans les médias d’informations continus, à la radio et en ligne sur la plateforme Baslesmasques. Les belles années de nos cadets virent au cauchemar. Les courbes de suicides d’adolescents pointent vers le haut. L’afflux de demandes en soin pédopsychiatrique est plus qu’alarmant. Les troubles anxieux, les TOC, les phobies sociales et scolaires, les troubles du sommeil, de l’alimentation, les dépressions, l’hyperactivité sont les nouveaux maux quotidiens de nos juniors. Nous privons une jeunesse de l’apprentissage, de leur croissance cognitive, sensorielle, émotionnelle, relationnelle. Martin Blachier et Marie Estelle Dupont se lèvent aujourd’hui pour protester contre la destruction de la jeunesse. Ils publient le 16 décembre 2021 une pétition intitulée « Ecoles = Retour à la normale » invitant les parents à se battre contre les mesures sanitaires imposées à l’école.

Nous enfants avaient tout subi ou presque. Il fallait attendre ce doux mois de décembre pour recevoir un dernier coup. Les enfants de moins de 12 ans deviennent les nouveaux vecteurs présumés de la crise sanitaire. Notre premier ministre se fait contaminer par sa fille de 11 ans. Bien loin d’être à la une d’un magazine people, cette information s’affiche dans la presse d’actualité. On ne s’interpelle pas d’un secret médical encore une fois bafoué mais simplement du jeune âge de la transmettrice. La nouvelle cible est verrouillée. Les moins de 12 ans.

 

Le masque et après l’humain

Et nous qu’allons-nous faire pour nos enfants, contre la pression sociale qui s’abat sur eux ? La jeunesse est déboussolée. Un masque oublié à l’âge 6 ans et c’est ainsi que l’on refuse l’accès à l’éducation. La Dépêche du Midi fait état de cet incident dans son journal du 16 décembre, « Toulouse : Parce qu’il ne portait pas son masque, un élève de 6 ans quitte l’école et se retrouve seul dans la rue », un article signé Gerald Camier. Demain, la pause récréation sera-t-elle une séance de vaccination pour les « volontaires » ? L’hypothèse de la mise en place de centres de vaccinations dans les écoles primaires fut évoquée par le ministre de la Santé dimanche 19 décembre devant les micros de BFM-TV. La division de la société ne cesse de gagner du terrain. Certains chefs d’Etat en sont fiers, comme en Nouvelle-Zélande, où le premier ministre Jacinda Adern affirme orgueilleusement avoir créé une société à deux vitesses. Bien loin d’une confrontation chimérique entre pro-covid et anti-covid, le débat se pose sur le fondement de notre liberté, de celle de nos enfants et des mesures actuelles aux airs de séquelles pérennes. Guy Bedos disait : « la liberté ne s’use que si l’on ne s’en sert pas », alors ne la laissons pas flétrir !

 

Tais-toi et En marche !

La meilleure des surprises de notre calendrier ne sera peut-être pas nichée dans la porte du 24. Le cadeau du 18 décembre a de quoi concurrencer toutes les friandises. Le Père Fouettard, non déçu de son intervention du 6 décembre, a décidé de reprendre la parole. Introduisant son discours par les sempiternels semonces au gout amer de la défaite, de l’immuable, de l’interminable pandémie. Et soudain : regain de créativité. L’art de la sournoiserie étant maitrisé depuis maintenant des mois, sous couvert de faux semblant, l’obligation vaccinale prend les devants. Les petits enfants de France ont posé le doigt dans une mécanique infernale, broyeuse de liberté, dont l’inertie galopante assomme tout droit de penser. Quand le doute nous guette, le choix s’impose par lui-même. Bientôt le passe deviendra vaccinal. L’accès aux lieux de loisirs, de restaurations, de projection cinématographique y sera conditionné. La déclinaison du merveilleux outil sera aussi proposé pour les transports de longs trajets voir étendu à de nouveaux corps de métiers. Le projet de loi sera premièrement examiné en conseil des ministres le 5 janvier prochain. Le 10 janvier, nos pensionnaires de l’hémicycle seront à l’œuvre pour en débattre. Puis, nos sénateurs prendront part à la discussion.

Dans le tiroir du 20 décembre pas de papillote, une simple citation de notre porte-parole très pressé. Le passe vaccinal devrait être « définitivement adopté et promulgué avant la fin du mois du janvier pour qu’il puisse entrer en vigueur dans la foulée ». Notre ministre de la santé est à l’initiative des maximes calendaires, déclamant le 19 décembre dernier, sur les antennes de Brut, « le passe vaccinal est une forme déguisée d’obligation vaccinale ». Une proclamation aux antipodes de celle du 25 novembre 2021 lors du point de la situation sur la lutte contre la Covid-19 en France. Il affirmait à l’époque « ne pas mettre en place un passe vaccinal ». Nous ne pouvons que constater jour après jour les antinomies incessantes. Une obligation déguisée nous dit-on, qui se joint aux parades masquées et autres jeux de rôles. Les grands enfants de France ne désirent plus autant les bals carnavalesques.

Quand le droit à l’interrogation et la septicité sont associés aux maux de la folie, n’oublions jamais que Jean Dutour disait « toute époque est inconfortable pour les gens qui préféraient penser par eux-mêmes plutôt que de chanter dans le corps des conformistes ».

Dans chaque société en crise réside un peuple d’inébranlables qui s’ignore. L’absurdité, les contradictions, les mensonges des mois passés sont un fardeau que notre jeunesse n’a pas à supporter. Alors sauvons tant que nous pouvons nos descendants du poids qui ne cesse de les recouvrir. Sauvons leur liberté, leur présent et leur futur aux risques d’atrophier leurs rêves. Bien loin des disjonctions et autres galimatias qui battent le rythme de notre quotidien. Libérons-nous du joug de l’injonction contradictoire et combattons cette crise sanitaire dans la raison et la fraternité.

 » Quand un cheval de Troie entre dans une ville, porteur d’un virus qui affole les esprits et paralyse les corps, on a intérêt à emprunter les seules portes encore ouvertes : celles de la poésie « , Sylvain Tesson.

 


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