Le président Trump et Poutine se sont rencontrés sur la base militaire américaine d'Elmendorf-Richardson en Alaska. Capture d'écran.

Le président Trump et Poutine se sont rencontrés sur la base militaire américaine d'Elmendorf-Richardson en Alaska. Capture d'écran.

Le sommet de l’Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine, s’est achevé dans une impression de vide. De son côté, la France persiste et signe : elle restera ferme face à la Russie.

 

Il était présenté comme une étape décisive pour la paix en Ukraine. Pourtant, ce sommet de l’Alaska entre les États-Unis et la Russie n’a rien donné. Aucun cessez-le-feu, aucun calendrier, aucune garantie. Pourtant, dans ce paysage brouillé, la France a choisi une ligne claire : fermeté, vigilance et coordination avec Kiev.

 

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Cette position n’est pas seulement morale, elle est stratégique. Paris sait qu’un cessez-le-feu imposé sans l’Ukraine reviendrait à entériner un rapport de force dicté par Moscou, au détriment de l’ordre international. En rappelant que Kiev doit être partie prenante de toute négociation, Emmanuel Macron évite le piège d’une diplomatie de coulisses où les pays européens seraient relégués au rang de spectateurs.

 

Un pari français risqué

Certes, cette fermeté française peut sembler isolée face à la tentation de Washington de privilégier la « grande entente » avec Moscou. Mais elle s’inscrit dans une logique de long terme : préserver l’intégrité territoriale d’un État agressé, et rappeler que la paix ne peut pas naître d’un marchandage entre grandes puissances au-dessus de la tête des premiers concernés. La preuve est là : le sommet de l’Alaska n’a été qu’un tremplin permettant à Vladimir Poutine de revenir sur la scène internationale alors même qu’il est visé par un mandat d’arrêt international.

 

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Le pari français est risqué : sans avancée immédiate, la lassitude pourrait gagner les opinions publiques européennes. L’Ukraine n’a plus de territoire russe à négocier et quelques troupes de Moscou ont récemment réussi à s’enfoncer dans le dispositif ukrainien. Mais céder aujourd’hui serait plus dangereux encore : cela signifierait qu’en Europe, les frontières se redessinent par la force.

En se tenant aux côtés de Kiev, la France défend donc davantage que l’Ukraine : elle défend une certaine idée de l’Europe et du droit international. Reste à voir si ses partenaires sauront suivre cette ligne de crête, ou céder à la tentation du compromis hâtif.

 


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