La dégradation d'Alfred Dreyfus, le 5 janvier 1895. Dessin d'Henri Meyer en couverture du Petit Journal du 13 janvier 1895, légendé « Le traître ».

Accusé d’espionnage et condamné à la prison à perpétuité en 1894, le capitaine Alfred Dreyfus est réhabilité le 12 juillet 1906.

 

En 1894, les hautes autorités françaises mettent la main sur un bordereau particulier. Celui-ci renseigne que des documents militaires confidentiels français allaient être transmis à une puissance étrangère. Un coupable est trouvé : il s’agit d’un officier de confession juive venu d’Alsace, Alfred Dreyfus. D’après l’Etat-Major, l’écriture du capitaine est similaire à celle du bordereau. D’abord arrêté, Dreyfus est condamné au bagne à vie pour haute trahison et espionnage. Le 5 janvier 1895, il est dégradé en public dans la cour d’honneur de l’École militaire de Paris puis déporté sur l’Île du diable en Guyane française.

Pendant ce temps en métropole, Mathieu Dreyfus, se bat pour la réhabilitation de son frère persuadé de l’innocence de ce dernier. En 1896, le chef du service secret militaire, le lieutenant-colonel Marie-Georges Picquart, découvre le véritable traitre : le commandant Ferdinand Esterhazy. Mais l’armée n’entend pas perdre la face. Esterhazy est acquitté et Picquart emprisonné. Jamais la France n’avait été autant divisée entre dreyfusards d’un coté et antidreyfusards de l’autre.

 

«J’accuse»

En 1898, l’affaire retentit de plus belle. Le célèbre écrivain Émile Zola publie dans « l’Aurore » une lettre ouverte au président Félix Faure : « J’accuse ». Dans un long article, celui-ci attaque et nomme l’ensemble des personnes qui ont comploté contre Dreyfus. Son objectif : s’exposer un maximum afin de se faire traduire en justice pour diffamation afin d’obtenir la révision du procès de Dreyfus. Suite à cette lettre et sur les conseils de son avocat, Zola s’exile en Angleterre. L’objectif est atteint : l’affaire Dreyfus sera jugée de nouveau.

De retour de Guyane en 1899, Dreyfus est une nouvelle fois condamné à 10 ans de réclusion et à une nouvelle dégradation. Mais cette fois-ci le président Émile Loubet, qui préfère éviter un troisième procès, décide de gracier Dreyfus. Il faudra attendre le 12 juillet 1906 pour que la Cour de cassation annule le jugement et réhabilite l’ancien Capitaine Alfred Dreyfus au grade de commandant.

 


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