Euthanasie : une loi qui vise à éliminer les plus fragiles
Publié le 04/06/2025

La loi consistera à autoriser et à accompagner la mise à disposition à une personne qui le demande d’une substance létale.
La loi sur « l’aide à mourir » a été votée fin mai à l’Assemblée nationale. Derrière l’ambition affichée d’encadrer la liberté de fin de vie, cette loi consacre en réalité l’euthanasie comme réponse sociale, marquant une rupture discrète, mais profonde : celle d’une société qui transforme la mort en droit, tout en délaissant sa responsabilité envers les plus vulnérables. Lettre ouverte d’un français au président de la République au sujet de ce tournant civilisationnel.
Monsieur le Président,
La loi que votre gouvernement est en passe de voter vise à tuer les plus fragiles. La Constitution de notre pays se doit de protéger les plus faibles. C’est le principe du droit français.
Ma grand-mère (101 ans dans quelques jours, agricultrice en retraite, mère de 7 enfants) et son fils Philippe (71 ans, handicapé mental) sont les cibles de votre future loi.
LIRE AUSSI → RÉCIT – Tamanrasset : dans les pas de Charles de Foucauld à l’Assekrem
Je vous demande de reconsidérer votre point de vue. Les débats à l’Assemblée ont été tronqués. La loi Leonetti permet de réduire les souffrances des personnes qui souffrent. Il n’est nul besoin de vouloir soulager les gens en les supprimant !
Comment une société peut-elle tuer ses enfants innocents, coupables d’être handicapés, malades ou vieux ? Notre pays connaît des troubles économiques : de nombreuses entreprises sont en difficulté financière et licencient. Le contexte géopolitique est tendu. Est-ce là votre réponse aux problèmes du quotidien des Français : abréger la vie des plus faibles ? J’espère que ce n’est pas votre façon de résoudre le problème des retraites et le déficit de la sécurité sociale.
LIRE AUSSI → Le Concorde, classé Monument historique par le Ministère de la Culture
Notre pays, le « pays des Droits de l’Homme » ne peut tuer ses propres enfants. L’eugénisme a été pratiqué par les Nazis. Nous n’avons rien à voir avec ces gens-là. Par pitié, n’entraînez pas notre pays dans cette voie. Donnons des moyens aux soignants. Soyons fiers de notre système de santé et non de nos abattoirs ! Nous rentrons à l’hôpital pour être soigné, non pour y être exécuté.

Vous avez apprécié l’article ? Aidez-nous en faisant un don ou en adhérant