Napoléon signe son abdication à Fontainebleau le 4 avril 1814. Tableau de François Bouchot (1843). Image d'illustration

Napoléon signe son abdication à Fontainebleau le 4 avril 1814. Tableau de François Bouchot (1843). Image d'illustration

Le 10 mai 1806, l’empereur Napoléon Ier crée l’Université impériale. Les caractéristiques de celles-ci sont encore aujourd’hui très similaires.

 

Après la Révolution, Napoléon, en sa qualité de premier consul, souhaite accorder une grande importance à l’éducation. « L’éducation publique appartient à l’État » indiquera une circulaire de l’époque.

Un décret de la Convention daté du 15 septembre 1793 a supprimé les universités en France, au profit de grandes écoles spécialisées comme le conservatoire des arts et métiers ou l’école des Beaux-Arts. Après son sacre de 1804, le nouvel empereur est déterminé à effectuer une restructuration complète du système éducatif français, particulièrement l’enseignement primaire, endommagé lors de la Révolution. Il favorise aussi la création d’écoles secondaires et de collèges.

 

Le 10 mai 1806

Le 6 mai 1806, le projet de loi est proposé et le premier article précise : « Il sera formé, sous le nom d’Université impériale un corps chargé exclusivement de l’enseignement et de l’éducation publics dans tout l’Empire. » Le projet est adopté à la majorité le 10 mai 1806 créant ainsi, par décret, l’Université impériale.

Malheureusement, il faut attendre le 17 mars 1808 pour que les décrets d’application, plus complets, soient officialisés. Il est prévu qu’un grand-maître soit nommé à la tête de cette université. Le premier sera l’écrivain Louis de Fontanes. L’Université assure tous les niveaux d’enseignement. Personne ne peut enseigner sans l’autorisation du grand-maître, et à condition de faire partie de l’Université.

 

Une restructuration complète

Le texte restructure complètement le nouveau système éducatif. Six ordres d’écoles sont institués : les facultés, les lycées, les collèges, les institutions, les pensionnats et enfin les petites écoles à savoir les écoles primaires. Le décret prévoit également un conseil de l’Université, composé de trente membres cadres de l’Université répartis en cinq sections. L’Université jouit d’une autonomie plus importante que les autres écoles, tout en restant étroitement liée à l’Empereur. Disposant de son propre budget, l’Université est considérée du point de vue de la loi comme une personnalité morale.

De nos jours, le système éducatif a très peu changé depuis la grande réforme de l’éducation de Napoléon Ier. La loi de 1905 a supprimé les divers enseignements théologiques obligatoires dans les différentes écoles et celles-ci ont été quelque peu restructurées. Néanmoins, les universités telles que nous les connaissons aujourd’hui conservent l’ossature du système créé par l’Empereur il y a deux siècles.

 


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