Désinformation : Washington dévoile l’offensive chinoise contre le Rafale dans un rapport
Publié le 21/11/2025
Dassault Aviation a officiellement produit plus de 300 Rafale.
Dans son rapport annuel remis au Congrès, une commission américaine accuse Pékin d’avoir orchestré une offensive informationnelle pour discréditer le Rafale après l’opération indienne Sindoor. Objectif : favoriser l’exportation de ses propres avions J-35 et renforcer son emprise militaire en Asie.
La guerre informationnelle lancée par la Chine contre le Rafale n’a pas échappé aux autorités américaines. Dans un rapport publié le 18 novembre, la Commission d’examen économique et sécuritaire entre les États-Unis et la Chine détaille une opération de désinformation visant à entraver les ventes françaises à l’export.
Une campagne organisée pour affaiblir le Rafale
Le rapport précise que Pékin aurait mobilisé de faux comptes sur les réseaux sociaux pour diffuser des images générées par IA – voire issues de jeux vidéo – prétendant montrer des Rafale détruits par des systèmes d’armes chinois. Cette campagne s’est amplifiée après les frappes indiennes de mai dernier contre le Pakistan. Profitant du soutien de Pékin, de Téhéran et de Moscou, Islamabad a saturé les réseaux d’informations mensongères, allant jusqu’à revendiquer la destruction de plusieurs avions indiens, dont trois Rafale.
LIRE AUSSI → Outre-mer : des territoires français sous-exploités
En réalité, confirme le rapport, l’Inde n’a perdu qu’un appareil, et celui-ci n’aurait pas été abattu par un tir ennemi. Malgré ces manipulations, New Delhi a réaffirmé à Paris son intention de poursuivre ses acquisitions de Rafale.
Manœuvres d’influence en Asie et renforcement du duo Pékin-Islamabad
Cette opération s’inscrit selon Washington dans une stratégie plus large visant à promouvoir les avions chinois J-35 auprès de partenaires asiatiques. L’Indonésie figure notamment parmi les pays ciblés. Si Jakarta a signé fin mai une lettre d’intention incluant de nouveaux Rafale, le rapport estime que les efforts diplomatiques chinois ont réussi à en retarder la concrétisation.
La Chine apparaît également comme le pilier militaire du Pakistan : elle a fourni 82 % des armements importés par Islamabad entre 2019 et 2023. Le conflit de mai a offert à Pékin un terrain d’expérimentation grandeur nature pour ses systèmes d’armes — HQ-9, PL-15, J-10 — et a servi d’argument commercial pour promouvoir son industrie de défense. Pékin aurait même proposé en juin 2025 la vente de 40 J-35 et de systèmes balistiques au Pakistan, au moment où ce dernier augmentait de 20 % son budget défense.
LIRE AUSSI → Logiciels espions: les États-Unis sont devenus les premiers investisseurs mondiaux
Au-delà des transferts d’armes, la coopération entre les deux pays s’est approfondie : New Delhi accuse la Chine d’avoir fourni des renseignements en temps réel au Pakistan pendant la crise. Sans confirmer ni démentir, Pékin consolide ainsi sa position dans une région déjà sous fortes tensions. Pour Washington, cette stratégie vise autant à tester les capacités chinoises qu’à étendre son influence militaire dans l’espace indopacifique.
Vous avez apprécié l’article ? Aidez-nous en faisant un don ou en adhérant
