Carte d'identité de Jean Moulin délivrée en 1939.

Carte d'identité de Jean Moulin délivrée en 1939.

Le 21 juin 1943, Jean Moulin et sept chefs de la Résistance sont arrêtés à Lyon. Aujourd’hui encore le doute plane quant aux circonstances de l’arrestation.

 

Le 21 juin 1943, aux environs de 14h, Jean Moulin, accompagné de Raymond Aubrac et Émile Schwarzfeld, arrive au cabinet du docteur Dugoujon à Caluire-et-Cuire dans le Rhône. Dans ce cabinet doit se tenir une réunion très importante. Elle a pour but de nommer le successeur du Général Delestraint, le chef de l’Armée secrète, arrêté quelques jours avant à Paris.

Sept dirigeants de la résistance sont présents, André Lassagne, Bruno Larat, Albert Lacaze, Henry Aubry, René Hardy (qui n’a pas été convoqué), et nos trois compères cités au-dessus qui arrivent avec près de 40 minutes de retard. Oubliant de donner le mot de passe: « Nous venons de la part de Monsieur Lassagne », la secrétaire du docteur prend ces derniers pour de simples patients et les installe dans la salle d’attente.

 

L’arrestation

Quelques minutes après, trois voitures noires, arrivent place Castellane. Plusieurs hommes de la Gestapo en sortent, sous le commandement de Klaus Barbie le chef de la Gestapo de Lyon. Ils cernent la maison, investissent les lieux et arrêtent les résistants qui sont tous menottés sauf un : René Hardy. Avec simplement les poignets liés, il parvient à s’évader. Il est le seul à être sorti indemne de l’arrestation. Les autres sont conduits dans les locaux de la police allemande à Lyon pour être interrogés avant d’être incarcérés à la prison Montluc.

Jean Moulin est quotidiennement interrogé et torturé par Klaus Barbie. Il est ensuite transféré à la Gestapo de Paris. Il décède de ses blessures officiellement le 8 juillet 1943, dans le train Paris-Berlin.

Aujourd’hui encore le doute plane quant aux circonstances de l’arrestation. Une question est toujours de mise: qui a trahi les résistants ? De nombreux soupçons visent René Hardy mais celui-ci est acquitté deux fois lors des procès pour trahison en 1947 et en 1950. La question demeure donc sans réponse.

 


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