326,1 millions de tonnes de fret ont transité par les ports français en 2023. Image d'illustration. ©Robert Lender

326,1 millions de tonnes de fret ont transité par les ports français en 2023. Image d'illustration. ©Robert Lender

Les deux armateurs Maersk et Hapag-Lloyd vont arrêter les escales de leurs navires mères dans les ports français du Havre et de Fos-sur-Mer. Une décision qui met en évidence le manque de compétitivité des ports français.

 

Les nouvelles orientations stratégiques de Maersk (Danemark) et Hapag-Lloyd (Allemagne), deux des plus puissants armateurs européens dans le secteur du conteneur, sont un coup dur pour les ports français.

En dévoilant leur futur réseau mondial, qui prendra effet en février 2025, les navires mères de ces deux géants ne feront désormais escale que dans un nombre limité de ports, principalement ceux où les deux armateurs possèdent leurs propres terminaux. La nouvelle alliance appelée Gemini comprendre une flotte d’environ 290 navires avec une capacité combinée de 3,4 millions de conteneurs.

 

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Cette réorganisation se traduit par la fin des escales de leurs navires mère dans les ports du Havre et de Fos-sur-Mer. Le français CMA CGM et l’italien MSC (1er rang mondial) resteront néanmoins fidèles aux ports français, leurs partenaires historiques.

 

Un manque de compétitivité des ports français

Une restructuration qui soulève la problématique de manque de compétitivité de nos ports, fortement impactés depuis plusieurs années. Un contexte qui ne devrait pas s’améliorer avec la remise en cause de la taxe au tonnage, une redevance pratiquée par la majorité des pays européens, que les armateurs ou propriétaires de navires doivent payer en fonction du tonnage de leurs navires. Une fiscalité qui permet notamment de financer des investissements particulièrement lourds.

 

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Outre l’impact direct sur la compétitivité, cette décision pourrait amener certains armateurs à quitter le pavillon français et à chercher d’autres nationalités à la fiscalité plus avantageuse. Un nouveau coup dur pour l’activité des ports français et par corollaire de la souveraineté économique du pays.

 


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