Des centaines de drapeaux ukrainiens sont plantés sur la place Maïdan pour commémorer les morts ukrainiens. ©Charles de Blondin

Alors que l’Ukraine fête son indépendance ce 24 août, les rassemblements ont été interdits. Les autorités craignent un regain offensif des forces russes sur le territoire cette semaine.

 

Le 24 août, l’Ukraine célèbre sa fête nationale, 31 ans après son indépendance de l’URSS. Cette date correspond également au début de l’invasion russe débutée il y a 6 mois sur le territoire ukrainien.

 

Vers une intensification des bombardements ?

Les autorités ukrainiennes ont annoncé en début de semaine craindre une intensification des attaques russes sur le territoire. « Nous devons être conscients que, cette semaine, la Russie pourrait essayer de faire quelque chose de particulièrement odieux, quelque chose de particulièrement cruel. » a annoncé le président Ukrainien, Voloymyr Zelensky dans un discours samedi soir.

Alors que le 23 et 24 août, le gouvernement a interdit tout célébration afin d’éviter de potentiels risques pour la population, l’ambassade américaine a appelé ses ressortissants à quitter immédiatement le pays « en utilisant les moyens de transport terrestres privés disponibles si cela est possible sans danger ». Selon les renseignements américains, la Russie devrait « intensifier ses efforts pour lancer des frappes contre les infrastructures civiles et les installations gouvernementales de l’Ukraine dans les prochains jours. »

Même si la  physionomie du théâtre d’opérations ne laisse guère présager une  offensive massive des russes, des bombardements ayant occasionnés des pertes civiles ont été signalées par Kiev. Selon le président Zelensky, une gare ferroviaire aurait été frappée dans la région de Dniepropetrovsk, entrainant la mort d’au moins 22 personnes et une cinquantaine de blessés. Alors même que le Premier ministre britannique, Boris Johnson est en visite surprise dans la capitale pour le jour de l’indépendance.

 

Procès à Marioupol

Simultanément, la télévision russe diffusait des images susceptibles d’indiquer la tenue d’un procès à Marioupol ces jours-ci. Moscou souhaite juger les « criminels nazis » de l’organisation Azov capturés dans l’usine Azovstal. Qualifié de « méprisable » par le président Ukrainien, ce procès constituerait une ligne rouge dans les processus de négociation. « Si ce procès méprisable a lieu, si nos compatriotes sont amenés dans ces lieux en violation de tous les accords, de toutes les règles internationales, il y aura des abus. Ce sera la ligne au-delà de laquelle aucune négociation ne sera possible. La Russie se coupera des négociations. Il n’y aura plus de dialogue », a prévenu Voloymyr Zelensky.

 

Une affiche appelant à la libération des combattants d’Azovstal est placardée en face de l’exposition des blindés détruits. ©Charles de Blondin

 

Dans son discours de la fête du drapeau mardi, le président a réaffirmé sa volonté de voir flotter les couleurs nationales sur l’ensemble du territoire y compris la Crimée. Le lendemain, jour de la fête nationale, il a rappelé que l’Ukraine se battra « jusqu’au bout » sans « aucune concession ni compromis » avec la Russie. Dans le même temps, une banderole appelle à la libération sans condition de ces prisonniers de guerre sur l’avenue Khreschatyk dans le centre-ville de Kiev. Sur cette avenue, des dizaines de blindés russes de tous types, détruits et récupérés à l’ennemi, ont été installés afin de servir de trophées. Une démonstration de force destinée à faire valoir la détermination du président face à la Russie, sûr de son soutien des pays occidentaux.

Dans un message vidéo diffusé mardi, le président français a exprimé sa volonté de soutenir l’Ukraine dans la durée et a rappelé son souhait de défendre la souveraineté de l’Ukraine. Le même jour, Emmanuel Macron interpellait son homologue russe dans le but de planifier une rencontre de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) au sujet de la centrale Zaporija. La Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement de bombardement sur cette installation critique.

 


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